Sortir de sa zone de confort - Virginie Dardenne - Blog personnel
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Sortir de sa zone de confort

Trois mois que j’ai posé le pied sur le sol canadien avec juste une valise de 23 kg ! Tout recommencer à zéro : trouver un appartement, un travail, se créer un nouveau cercle social, prendre de nouveau repère dans une ville qui n’est pas la nôtre. Comment ça va au bout de 3 mois ?

SUPER BIEN 🦌😊 c’est le tout premier bilan de cette aventure ! Je ne vais pas mentir en disant qu’il n’y a pas des hauts et des bas, la vie n’est pas un long fleuve tranquille.

Comment tu fais avec ce froid ?

Apparemment je suis tombée dans l’hiver le plus froid que connaît le Québec depuis 30 ou 40 ans. Entre nous, je ne peux pas vérifier je n’étais pas là avant.

Vélo prit dans la neige

Vélo prit dans la neige

Cela faisait 12 ans que je connaissais l’hiver de Toulon, ville du sud de la France, ou la température en hiver ne descend pas en dessous de 5°C. J’ai dû voir la neige 1 fois depuis que je vivais là-bas. Autant vous dire que l’hiver est totalement différent ici. Les températures sont plus dans le négatif que le positif. La neige est très souvent au rendez-vous et on peut avoir des paysages polaires avec de la glace. Mais on s’y fait très rapidement. On apprend à faire « l’oignon » en mettant des couches : une paire de collants voir 2 sous son jean, un t-shirt, un pull, une veste à capuche, un manteau de ski, un bonnet, une écharpe et le plus important : des gants ! Car l’espérance de vie de vos doigts est très courte quand il fait -20°C 🤣

 

Voiture prise dans la glace

Voiture prise dans la glace

Je me suis même surprise à dire « Oh lala mais il fait chaud aujourd’hui, je n’ai pas besoin de ma grosse doudoune… » alors que le thermomètre affiché 5°C. Donc je pense que je vais être en short, le jour où il fera 10°C !

Donc, oui je vis très bien ma vie « hivernale » même s’il m’arrive de rêver de mes belles plages de Toulon.

 

Et ta coloc ? Et le taf ?

Avec les températures, c’est les questions qui reviennent le plus souvent quand j’ai mes proches au téléphone. Car oui nous pouvons continuer à communiquer entre la France et le Canada ! Je ne suis pas partie sur une autre planète et l’air du XXI° siècle offre de nombreuses possibilités en termes de communication : WhatApps, Skype, Messenger, FaceTime et bien d’autres. La petite anecdote assez rigolote, la première fois que j’ai eu ma maman sur WhatApps, elle m’a répondu « Whaouuuu ça fonctionne trop bien, j’ai l’impression que tu es dans la pièce à côté »! Si on veut, mais nous avons 6h de décalage 😁

Ma coloc : « la coloc du bonheur »

Je vis depuis deux mois avec Rémi et Léa ! Eux aussi Français, Léa est en PVT et Rémi en permis de travail post étude. C’est la toute première fois que je vis dans une « vraie coloc ». J’avais déjà vécu avec des potes durant des vacances ou pendant des missions humanitaires, mais partager un appartement : non ! Donc là aussi c’est une première fois avec les -25°C.

Et c’est : GÉNIAL ! On ne compte plus le nombre de bières partagées, le nombre de parties de tarots ou Yaniv, les films, les coups de blues, les danses du samedi soir et bien plus encore. On rit, on pleure : ON VIT ! Je n’aurai jamais pensé que ce soit aussi simple de partager des choses avec des personnes qu’on ne connaissait pas avant. J’ai beaucoup de chance de les avoir et je les remercie de partager mon quotidien.

Ce qui est aussi génial, c’est qu’on fonctionne un peu comme une auberge espagnole. Chacun d’entre nous avons régulièrement de la visite et on peut parfois se retrouver à vivre à 5 dans l’appartement sans qu’il n’y est un mot plus haut que l’autre. Tout est question de : RESPECT 😉

Le taf ?

Il faut savoir jouer la patience parfois !

Quand je suis arrivée à Montréal, avec mes 10 ans d’expérience française, je me suis dit « t’inquiète tu vas vite trouver » ! Vite trouver un travail alimentaire : oui, trouver un travail qualifié : non. Notre fierté prend un coup et les doutes commencent à s’installer.

Avant de partir, j’ai lu pas mal de retour d’expérience de PVTistes qui montraient le Canada comme l’eldorado du plein emploi. C’est vrai, les offres ne manquent pas. Mais les candidats non plus. Si j’ai un retour d’expérience à faire sur ma recherche d’emploi : n’hésitez pas à demander de l’aide ! Il existe des infrastructures qui vont donneront des conseils gratuitement (oui oui ça existe) pour vous aider à rédiger votre CV et votre lettre de présentation. Pour ma part, j’ai assisté à des ateliers avec la Fondation Ressources Jeunesse qui m’ont bien aidé. Je suis toujours à la recherche d’un poste en tant que chargée de projet en communication, mais aujourd’hui j’ai les bon outils pour bien cibler les entreprises pour lesquels je veux travailler. Car, là aussi, il ne faut pas foncer tête baissée et se retrouver prisonnier d’une structure qui vous exploitera.

En attendant de trouver votre job de rêve, vous pouvez avoir un job alimentaire à temps partiel qui vous permettra de continuer à faire vos recherches.

Le mot de la fin

Trois mois dans une vie c’est à la fois long et très court. Vouloir sortir de sa zone de confort c’est prendre des risques, affronter ses peurs et vouloir allez de l’avant sans baiser la tête. Il y aura des jours ou on voudra déplacer des montages et d’autres ou juste l’idée de sortir le bout de son nez de dessous sa couette sera impossible. Il ne faut pas avoir peur de pleurer, de demander de l’aide, des conseils, d’être entouré des personnes que l’on aime, de dire à nos proches qu’ils nous manquent. Car oui, quand on fait le choix de partir à 6 000 km on n’oublie pas les gens qui sont de l’autre côté de l’Atlantique et qui font partie de nous. C’est grâce à eux qu’on s’est construit, qu’on a grandi et qu’on a avancé dans la vie.

Si j’ai un seul conseil à vous donner : n’ayez par peur de dire à vos proches que vous les aimer, que VOUS vous aimez tels que vous êtes et que vous aimer la vie. Car la vie est belle ❤

Lac des Castors - Montréal

Lac des Castors – Montréal

Une petite pensée

Mon goût du voyage est apparu très tôt. Beaucoup de personnes m’ont inspiré dans mes aventures et notamment Julie Sarpeti des Carnets de Traverse ! Grâce à elle j’ai fait un voyage fabuleux en Écosse en 2015 dont je suis tombée « en amour ». J’ai suivi ses conseils, ses bons plans et ses photos me font voyager car elle a juste un talent époustouflant. Malheureusement, la vie est parfois trop courte et elle a rejoint les étoiles bien trop tôt. Malgré toutes les difficultés que vous pouvez rencontrer dans la vie, il y a toujours des solutions. Seule la maladie peut nous emporter.
Merci Julie pour m’avoir transmis cet amour de l’Écosse.

La vie est belle, n'en doute pas ; peu importe comment elle se joue de nous.

Julie Sarpeti

4 Commentaires
  • Carine
    Posté le 22:22h, 31 janvier Répondre

    J’adore ton récit! Merci du partage de cette superbe aventure et bravo pour ce dépassement de soi, ces risques que tu oses!!
    Comme tu dis, la vie est tellement belle et les rencontres merveilleuses qui font l’aventure encore plus belle.
    Hâte des prochaines nouvelles, prends soin de toi.
    Des bisous glacés (à 3 degrés )

    • Virginie
      Posté le 22:34h, 31 janvier Répondre

      Merci 🙂
      J’espère que tu vas bien et que peut être on se croisera sur le sol canadien. Prends soin de toi.
      Des bisous à -11°C

  • Laura
    Posté le 18:51h, 01 février Répondre

    Merci de partager tout ça !!
    Ça donne du courage pour risquer de vivre des belles choses !

    • Virginie
      Posté le 20:46h, 01 février Répondre

      Merci Laura 🙂
      On se retrouve peut être au Mexique. C’est pas si loin du Canada ^_^

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