Le burn-out, c’est quoi ?

Cet article est extrait d’une série de post que j’ai réalisé sur mes réseaux sociaux.

Mon histoire personnelle

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je te partage mon histoire personnelle. Ce n’est pas 1, ni 2 mais 3 burn-out que j’ai fait. J’ai frôlé le 4ème il y a tout juste quelques mois.

Premier burn-out

La 1ère fois, c’était en décembre 2013. À l’époque, j’étais chargée de projet en agence de com’. J’avais repris mon travail fin août après 12 mois en année « sympathique » à réaliser un Tour du Monde. 32 ans, une situation de « rêve », un bel avenir devant moi. Pourtant un matin : MON CORPS M’A LÂCHÉ !

Depuis quelque temps, j’ouvrais les yeux sur l’environnement toxique dans lequel j’étais. Mes collègues et moi subissions des violences psychologiques à répétition de la part du « grand chef ». Insulte, pression sur le rendement, charge de travail au-delà de la capacité physique. Je commençais à dire « Ben, ce n’est pas normal » et à avoir comme réponse « Il a juste beaucoup d’énergie ». Euhhh non en fait !

Ce matin-là, il est arrivé comme un fou dans mon bureau et à commencer à me crier dessus : « Tu ne factures pas assez ! Pourquoi ce projet n’est pas fini ? On perd de l’argent ! ». Je n’ai même pas été capable de répondre. Bref, 5 min plus tard = je me suis écroulée ! J’ai appelé un ami/collègue qui m’a ramené chez moi.

J’ai pris rendez-vous chez mon médecin. C’est à peine, si je pouvais dire un mot. Les larmes coulées et j’avais des spasmes dans tout le corps. Je l’ai supplié de m’arrêter durant une semaine. À l’époque, le burn-out n’était pas connu. Je suis retournée chez moi et la descente aux enfers à commencer.

J’ai pleuré, pleuré et pleuré. Mon corps s’est mis en foetus 24/24h. Impossible de me faire à manger, de tenir debout, c’est à peine si j’arrivais à aller aux toilettes. J’ai dormi durant 48 ou 72 h. Mon corps n’avait plus de capacités physiques MAIS je n’avais aucun symptôme de maladies.

A la suite de mon arrêt de travail d’une semaine

J’ai dû me rendre à l’évidence : je ne pouvais pas rester dans cette entreprise ! Mon médecin m’avait fortement encouragé à me poser les bonnes questions.

Surtout que je n’étais qu’au début de mes surprises. Bien évidemment, ma semaine de maladie n’était pas prise en charge : ni par la sécu, ni par mon employeur (du moins, c’est le discours qu’on nous répétait). J’ai commencé à plonger mon nez dans la convention collective. Ô surprise, je découvre dans la convention que mon arrêt est couvert au complet !

En revenant au travail, j’étais déterminé à demander une rupture conventionnelle et à me faire payer ma semaine d’arrêt. Quand j’ai commencé à poser mes conditions, l’accueil n’a pas été des plus amicaux.

Avec le recul, je réalise qu’après cet épisode = j’ai vécu une dépression. J’ai mis plus d’un an 1/2 à me relever.

J’avais des moments de vide intérieur immense, des larmes sans raison, des « j’ai plus le goût à rien », « c’est quoi le sens de ma vie ? », « pourquoi je suis sur Terre ? ».

Et j’en passe.

Je n’ai pas eu d’accompagnements, car c’était très mal vu à l’époque. On commence à peine à parler de santé mentale. Imagine en 2014 ! Mes proches ont cru que j’étais dans une secte, car j’avais des comportements bizarres. PERSONNE NE ME COMPRENNAIT !

Si je te partage mon histoire, c’est pour que, toi aussi, tu te poses les bonnes questions et que tu fasses un pas de côté sur ce que tu vis actuellement. Si tu ressens le besoin d’être accompagné.e dans ce processus, réserve un appel découverte sur mes accompagnements.

Mon 2ème et 3ème burn-out

Ma 1ére expérience ne m’a pas suffi pour en revivre 2 autres ! Cependant, les contextes étaient différents.

Lors de mon 2ème burn-out (2016), l’épisode a été plus court. J’étais chef d’entreprise et j’ai vécu un épisode de « je ne suis plus capable ». Le soir où j’ai senti à nouveau mon corps me lâcher, c’est le soir où j’ai pris la décision de faire ma demande de visa pour le Canada ! J’ai eu la réponse 2 semaines plus tard. Je pense que la perspective de changement de vie m’a redonné de l’énergie dans le corps.

La 3ème fois, mon corps m’a lâché durant les vacances de Noël (2018). Je me suis retrouvée en boule sur mon canapé, à pleurer sans de véritables raisons. J’ai passé 2 semaines à regarder FRIENDS ! Cette fois-ci, il n’y avait pas de violences psychologiques au travail, mais mon poste : chargé de projet web = n’avait plus AUCUN sens pour moi !

À cette même période, je commençais à découvrir le chamanisme, la kinésiologie intuitive. J’ouvrais mon esprit sur d’autres possibilités et je me rendais compte que durant toutes ces années, j’avais endossé DES masques qui n’était pas les miens.

J’avais voulu faire plaisir à mes parents, en choissant un métier « sécuritaire » qui me garantissait du travail, dans un secteur d’activité en croissance constante !

Ces différents épisodes de ma vie ont eu un grand impact sur ma confiance, mon estime car je ne savais plus qui j’étais et qu’elle était mes valeurs.

Je m’étais consummer à petite feu de l’intérieur en voulant répondre à des mécanismes, des fonctionnements qui n’étaient pas les miens.

Le burn-out, c’est quoi ?

SPOILER : NON le burn-out ne touche pas QUE les salarié.e.s. Il peut toucher les freelances, les chef.fe.s d’entreprise, les indépendants. TOUT LE MONDE peut connaître le burn-out dans sa vie.

Il est aussi possible que quand on vit un épisode de burn-out, on connaisse d’autres épisodes par la suite. C’est ce qu’on appelle des répliques. Un peu comme un tremblement de terre qui après le gros séisme, va produire des répliques avec des intensités moins grandes.

Il est rattaché à la vie professionnelle. Cela peut prendre des jours, des mois voir des années avant que cela arrive. On remarque que les personnes sujet au burn-out, sont des personnes d’une grande résilience et qui ont une capacité de charge mentale / physique supérieur à la moyenne MAIS pas que !

Encore aujourd’hui, le burn-out n’est pas considéré comme une maladie et n’est pas reconnu par la médecine. Cependant, des recherches sur le sujet sont de plus en plus présentes depuis les dernières années.

Imagine une maladie qui regroupe plus de 130 symptômes. Rajoute à ça des manifestations cognitives mais aussi physiologique, émotionnel, organique pouvant mener à des diagnostics variés. On comprends donc l’extréme difficulté du professionnel de santé de poser un diagnotic précis et de pouvoir assurer une suivi sur mesure.

Actuellement, il n’existe pas vraiment d’outil qui permette, par le biais d’un questionnaire par exemple, de déterminer avec certitude le burn-out.

Comment se manifeste le burn-out ?

Il semblerait que cela se découpe en 4 phases selon les travaux d’Emmanuelle Wyart.

Première phase : les prémices

1. Le surfonctionnement

Un surinvestissement dans notre travail sur une période, qu’on croit au départ courte mais qui s’avère durée dans le temps. Le volume horaire augmente, notre sommeil commence à être touché, notre plaisir au travail diminue. On prend conscience que nos efforts ne sont pas suffisants. Plutôt que de remettre en question l’organisation de l’entreprise, on va démutiplier notre investissement.

2. La saturation

Si nous sommes sursollicités sur une trop grande période (surtout si la fatigue est niée) le physique et le psychisme s’épuisent. On commence à observer des problèmes de concentration, des perdes de mémoires, une difficulté sur notre gestion émotionnelle (irritable, nerveux, …)

3. L’échec des mécanismes de compensation et de défense

Nous redoublons d’efforts, en mettant en place des stratégies, afin de compenser notre manque de concentration, nos pertes de mémoire, etc. Nous sommes incapables de lâcher, et cela va faire naître en nous petit à petit un sentiment d’incompétence : l’engrenage vient de se mettre en place.

4. Le repli sur Soi

Bien qu’épuisé, on rentre dans un cercle vicieux de courir après nous-mêmes. On ne voit plus l’intérêt de faire des pauses, de partager un moment avec nos collègues. On fait tout pour « tenir ». Progressivement, notre Moi social disparaît au profil d’un Moi professionnel qui considére qu’il doit « TOUS » à l’entreprise. Le Moi social s’effaçant peu à peu, les besoins biologiques disparaissent entrainant avec lui la santé et l’équilibre avec la vie personnelle.

Deuxième phase : pré-burn-out

Cette phase est synonyme de surchauffe ! On néglige les signaux physiques et on continue à vouloir « tenir » le coup. Nous sommes dans un déni total ! On compense par des prises de médicaments ou compléments alimentaires pour éliminer la fatigue et nous rebooster.

Troisième phase : la bascule

Sous tension depuis des mois, voir même des années, un élément déclencheur va venir nous faire craquer. Cela peut aller de la simple réflexion, à un conflit éthique, ou un acte de harcèlement physique / verbale.

Ça peut se traduire de plusieurs façons :

  • par une réaction disproportionnée par rapport à l’événement déclencheur,
  • et/ou notre corps va s’écrouler et ne plus être dans la capacité physique d’aller au travail. Seules les fonctions vitales sont encore opérationnelles.

Dans cette phase : le retrait du travail est nécessaire car des pensées suicidaires peuvent faire apparition. Il est donc très important de consulter un professionnel de la santé pour avoir un accompagnement.

Quatrième phase : la guérison et la consolidation

Cette phase peut être de quelques mois à des années selon les personnes. Dans une majorité des cas, le retrait de l’entreprise permet une reconstruction. Il faut envisager, une nouvelle organisation dans sa vie professionnelle voir une réorientation professionnelle. Cette phase est aussi favorisée par une reprise de la vie sociale, qui permet de retrouver un regain d’énergie.

Si tu sens le besoin d’être accompagné pour remonter la pente, n’hésites pas à prendre contact avec moi en réservant un appel découverte. Nous pourrons travailler ensemble ta confiance et ton estime pour avoir des bases plus solide.

Quelques pistes pour justement ÉVITER le burn-out :

Sortir de la culpabilité de prendre des moments pour Soi ! NOUS NE SOMMES PAS DES SUPERS HÉROS

Nous sommes des êtres humains avec des besoins en terme de temps de travail, de repos, de vie sociale. Apprendre à savoir dire STOP quand on sent qu’une fatigue s’accumule.

Aménager des temps de qualité avec son entourage, en coupant les téléphones, réseaux sociaux, en allant se ressourcer en nature, faire des activités qu’on aime. L’importance de se poser, un instant avec soi-même, pour évaluer si nous sommes toujours à la bonne place dans notre entreprise.

Un livre qui m’a beaucoup aidé : « Ce n’est pas votre faute…, mais c’est peut-être votre chance » d’Emmanuelle Wyart
Bonne lecture ツ

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